Le rapport éclaire d’un jour nouveau l’accord qui vient d’être signé entre les autoroutiers et l’Etat. Il montre que le gouvernement détenait un autre levier que celui qu’il a choisi d’exploiter médiatiquement lors des négociations. Car la vente des sociétés d’autoroutes aux groupes Vinci, Eiffage, Abertis et Macquarie, décidée en 2005 par Dominique de Villepin, ne consistait pas uniquement à leur confier les recettes des péages.
L’Etat leur a aussi transféré le pouvoir d’organiser les marchés d’appel d’offres pour les travaux de voirie, d’entretien, de rénovation et de services, qui sont financés par des hausses de tarifs aux péages. Et il n’a pas réussi à contrôler les conditions dans lesquels ces marchés étaient passés. Pour autant, cela n’a pas empêché le gouvernement de donner son aval, jeudi 9 avril, à un plan de travaux supplémentaires de 3,2 milliards d’euros sur trois ans.